C’est le début de la rentrée pour les élèves du secondaire ce 18 septembre 2023 au Gabon. Une année scolaire qui s’ouvre deux semaines après la prestation de serment du Général Oligui Nguema. Une des premières mesures sociales annoncées par le président de la Transition est la gratuité des frais de scolarité. Comment est-elle vécue ? Reportage à l’ouverture des portes du Lycée public Léon Mba de Libreville, sur le front de mer.
Face au portail vert, les portières claquent. Taxis et véhicules particuliers venus déposer lycéens et parents s’enchaînent. Emmanuel, cette année, devait inscrire trois enfants au lycée et prendre en charge la rentrée de ses neveux et nièces.
« On était en train de se tracasser, savoir comment nous allions inscrire nos enfants, explique-t-il. Nous avons reçu cette gratuité qui nous allège beaucoup. Moi personnellement, ça me fait pratiquement économiser dans les 70 000 francs CFA ».
Monicka passe en terminale. Elle a vu sa mère très soulagée à l’annonce de la gratuité de ces frais administratifs. « Parce que, avec ça, Maman a eu le temps de m’acheter mes cahiers, d’acheter mes fournitures scolaires, raconte-t-elle. Donc ça, ça a vraiment beaucoup aidé. Parce que Papa il est retraité, et Maman est fille de salle à l’hôpital général, donc le coût des dépenses était moins élevé que d’habitude, ça a facilité ma rentrée scolaire ».
« On était vraiment acculés à tous les niveaux »
Mesure qualifiée de « populiste » par certains. Mesure « sociale » nécessaire dans le contexte actuel dirait plutôt Rose Elvire qui vient de déposer son fils, entré en seconde. « Elle est importante parce que y a des parents qui ont cinq enfants, estime-t-elle. C’était difficile. On était vraiment acculés à tous les niveaux. C’était un peu pour soulager beaucoup les familles qui savaient plus où donner de la tête avec cette fameuse phrase : « On va encore faire comment ?« ».
Le président de la transition a aussi annoncé le rétablissement des bourses scolaires au collège et au lycée alors qu’elles avaient été supprimées durant le second septennat de Ali Bongo Ondimba.
Reste toujours pour les parents à payer les uniformes, les frais de transports, et parfois de lourdes cotisations demandées par les associations de parents d’élèves.