Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné au Niger du 20 mai au 1er juin 2024 dans le cadre des revues de deux accords signés entre l’institution et Niamey. A l’issue des différentes réunions, les émissaires du FMI ont annoncé de très bonnes nouvelles pour le Niger en ce qui concerne les perspectives économiques et le décaissement d’une grosse somme.
Le FMI va décaisser plus de 42 milliards de francs CFA au profit du Niger
L’équipe du Fonds monétaire international a quitté Niamey avec de très bonnes notes. Après plusieurs de jours de réunions, la délégation conduite par Antonio David et les autorités nigériennes « sont parvenues à un accord au niveau des services sur les quatrième et cinquième revues du programme économique du Niger au titre de la facilité élargie de crédit et sur la première revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité ».
Selon la note d’information de la délégation, « l’achèvement des revues de la Facilité élargie de crédit (FEC) permettrait le décaissement de 19,7 millions de DTS (environ 26,1 millions de dollars, soit 15 % de la quote-part du Niger) pour couvrir les besoins de financement extérieur ».
Au total, plus de 70 millions de dollars, soit plus de 42 milliards de francs CFA seront décaissés après l’avis favorable du Conseil d’administration du FMI. A noter que l’accord au titre de la FEC a pour objectif le renforcement de la stabilité macroéconomique. Il vise également à permettre une « croissance résiliente, inclusive et tirée par le secteur privé ».
Le PIB réel du Niger devrait atteindre 10,6% en 2024
La mission du FMI s’est également penché sur les perspectives économiques pour le Niger. Selon son rapport, les choses devraient aller mieux qu’en 2023 où la croissance a ralenti à 2,4% (estimation). « La croissance du PIB réel devrait atteindre 10,6 % en 2024 en raison du début des exportations de pétrole et des retombées qui en découlent sur l’ensemble de l’économie, de la levée des sanctions, ainsi que de l’augmentation de la production dans le secteur agricole », a indiqué les experts du FMI.
Grâce aux exportations de pétrole et de l’augmentation de la production agricole, le Niger pourrait « contenir les pressions inflationnistes en 2024 ». Mais il n’y a pas de risque zéro. Ces perspectives sont bonnes, mais elles peuvent être confrontées à des « risques baissiers, notamment ceux liés à la situation sécuritaire et aux vulnérabilités aux chocs climatiques ».