C’est ce vendredi 14 juin que les nouveaux députés se réuniront, à l’occasion de la première session de l’Assemblée nationale, pour élire le prochain président d’Afrique du Sud.
Les 400 députés élus aux législatives en Afrique du Sud, le 29 mai, se réuniront, vendredi 14 juin, au Cap, lors d’une première session à l’Assemblée nationale pour élire le prochain président du pays. « Le président de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud déclare, en vertu de l’article 51 de la Constitution, que la première séance de l’Assemblée nationale se tiendra vendredi 14 juin 2024 à 10 h 00 » , a annoncé, lundi 10 juin, le ministère de la Justice dans un communiqué.
L’Afrique du Sud a tenu fin mai le scrutin le plus disputé depuis l’avènement de la démocratie dans le pays. En effet, le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, a obtenu seulement 40 % des voix, passant pour la première fois sous la barre des 50 % lors d’élections nationales. Il ne dispose désormais que de 159 sièges de députés contre 230 dans le Parlement sortant.
Intenses tractations
Sans majorité absolue pour son parti, le président Cyril Ramaphosa a appelé à former un gouvernement d’union nationale, associant l’ANC à une large partie de l’opposition allant de l’extrême droite à l’extrême gauche.
Le premier parti d’opposition a obtenu 87 sièges sur la base d’un programme libéral, tandis que les radicaux de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF) ont décroché 39 sièges en soutenant des réformes radicales comme la redistribution des terres aux Noirs et la nationalisation de secteurs économiques clés. Le parti de l’ex-président Jacob Zuma, uMkhonto weSizwe (MK), est devenu la troisième force du pays avec 58 sièges. L’organisation a annoncé son intention de déposer un recours en justice pour empêcher la première session parlementaire, dénonçant des irrégularités lors du scrutin.
Depuis l’annonce des résultats définitifs le 2 juin, d’intenses tractations ont été menées entre partis sur la formation du prochain gouvernement. La proposition de M. Ramaphosa d’un gouvernement d’union nationale a été accueillie froidement par plusieurs partis. L’EFF a notamment rejeté l’idée de s’associer à des rivaux tels que la DA, invoquant des opinions politiques radicalement opposées. Des discussions internes se sont poursuivies au cours du week-end, particulièrement au sein de la plus grande formation d’opposition.