Bénin : Tirs groupés sur la nouvelle carte d’identité biométrique

Bénin

Depuis quelques mois, le Bénin a changé le format de sa carte nationale d’identité. Seulement, si certains la jugent attrayante, elle suscite de vives critiques qui ne sont pas sans intérêt.

Au rang des critiques que soulève la nouvelle carte nationale d’identité biométrique du Bénin, récemment mise au point par les services de l’Agence nationale d’identification des personnes (ANIP), l’absence de références aux noms et prénoms des parents des détenteurs de ce sésame. De plus, l’on ne retrouve pas d’identité sur la personne à contacter en cas d’accident de son détenteur. Plus grave, en cas de perte dudit document, difficile de retrouver la personne propriétaire puisque son contact n’y figure nullement.

Du coup, au-delà de son attrait et de sa beauté, la nouvelle Carte nationale d’identité ne dispose pas de toutes les données à même de garantir la sécurité tant vantée par les autorités. Une situation qui suscite nombre de réactions au sein de la société. Car, les uns et les autres s’interrogent sur ce curieux oubli de la part des services de l’Anip en raison du risque d’inutilité qui pourrait émerger en cas de survenance de situations délicates, sensibles ou encore dans certaines situations difficiles. Du coup par exemple, en cas d’accident, difficile pour les équipes du SAMU d’entrer en contact avec les proches d’un détenteur, victime d’un drame pour une transfusion sanguine.

Ces commentaires douchent l’enthousiasme né de l’annonce de la nouvelle carte d’identité biométrique. Car, il n’est pas jusqu’au-delà des frontières de ce pays que la bonne nouvelle n’ait ému. Seulement, les réserves émises par les usagers amènent du coup les uns et les autres à faire des comparaisons plus ou moins bien placées pour justifier la polémique que suscite la carte nationale d’identité biométrique du Bénin. Pourtant, bien des pays d’Afrique de l’ouest ont pris la peine de faire figurer sur le document, toutes les données dont l’absence est décriée du côté de Cotonou, Porto Novo ou encore Parakou.

L’on se demande pourquoi le Bénin chercherait-il à faire exception ou abstraction de ces données. Pour certains, il serait judicieux, juste et justifié que les Autorités du Bénin, après la brève euphorie qui s’est emparée du public, entrainant au passage des félicitations pour ce tournant technologique, de s’ajuster pour un document plus complet surtout que l’ancienne carte est en train de disparaître de la circulation.|

Mari-Fernand AKPOVI