Le Mali s’en est encore pris aux Forces militaires internationales tout récemment. C’était lors de la 78ème Assemblée Générale des Nations Unies. Il a dénoncé les comportements peu orthodoxes des Missions internationales militaires occidentales vis-à-vis du Mali.
Le Mali poursuit sa route de démarcation vis-à-vis des Puissances internationales. Le Mali a demandé aux Forces françaises et onusiennes de quitter son territoire. Devant les Nations-Unies, le Ministre des Affaires étrangères du pays Abdoulaye Diop a une fois encore épinglé les Forces françaises et onusiennes. Pour lui, le Mali a changé de paradigme et pris son destin en main, précisant que les forces de sécurité maliennes s’acquittent de leurs missions régaliennes. « Le peuple malien a confiance dans l’engagement du gouvernement contre les groupes terroristes », a-t-il assuré. Le 15 août 2022, le Mali a alerté le Conseil de sécurité sur les actes d’hostilité commis par la France, a-t-il expliqué. Accusant la France d’avoir libéré des terroristes dans la zone frontalière du Burkina Faso, du Mali et du Niger, il a également dénoncé des manœuvres de déstabilisation visant à retarder ou empêcher des demandes de financements auprès des institutions internationales ou régionales. Rappelant qu’une action militaire ne suffit pas à enrayer de manière durable le terrorisme, M. Diop a plaidé en faveur d’une stratégie intégrée, tout en indiquant qu’après dix ans de présence la réponse sécuritaire internationale n’est pas à la hauteur des menaces et ne tient pas compte des attentes des populations.
Alors qu’en 2013, l’insécurité ne concernait que les régions du nord, elle s’est, depuis, propagée au centre et au sud, a-t-il relevé. Il a rappelé qu’en juin 2023 le Conseil de sécurité avait approuvé la demande de retrait sans délai de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), qui interviendra en décembre 2023, conformément à la résolution 2690 (2023) du Conseil de sécurité.
Réaffirmant l’attachement du Mali aux idéaux de la Charte de l’Organisation des Nations Unies, M. Diop a déploré l’incapacité du Conseil de sécurité à parvenir à un consensus pour dénoncer les actes barbares commis le 7 septembre à Gao, Bourem et Bamba. De la part du Mali, la riposte aux terroristes sera immédiate, a-t-il averti. Selon Abdoulaye Diop ministre malien des affaires étrangères, le Mali a payé à la MINUSMA plus de 600 milliards de FCFA par an, ayant totalisé une dizaine d’années sur le sol Malien. Barkhane enregistrait plus 468 milliards de F CFA par an. Alors que cette Force a passé 9 ans sur le territoire. Au total 10 212 milliards de F CFA ont été payés par les Maliens à Barkhane et à la MINUSMA au nom de la sécurité, une sécurité sans aucun bilan positif.
Ajoutons que le ministre malien a réitéré sa solidarité et son soutien au gouvernement et au peuple du Niger. Il a dénoncé les actions et mesures coercitives prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union monétaire ouest-africaine contre ce pays.