Le parlement du Burkina Faso a donné son feu vert pour l’envoi de troupes au Niger face à une éventuelle intervention de la CEDEAO dans le pays. Cette décision atteste de la « volonté de solidarité » entre les deux pays voisins, selon le ministre burkinabé.
Le parlement de transition du Burkina a approuvé un projet de loi permettant l’envoi de militaires au Niger.
71 membres de l’Assemblée législative de Transition ont voté à l’unanimité, selon l’agence d’information du Burkina AIB. Le projet de loi a été proposé fin août par le gouvernement. La durée de la mission du contingent militaire est de trois mois renouvelable.
Le Burkina Faso n’acceptera pas une intervention de la CEDEAO au Niger, a-t-il réitéré, et en cas d’une éventuelle attaque « nous réagirons ».
Crise au Niger
Dès fin juillet, après la prise de pouvoir par le général Abdourahamane Tiani et de ses militaires à Niamey, Ouagadougou a apporté son soutien, à maintes reprises, à ce pays.
Toute intervention militaire contre le Niger « s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali« , ont fait savoir les autorités burkinabées et maliennes de transition dans une déclaration commune quelques jours après le coup de force au Niger.
Cette prise de position survenait suite à l’imposition des sanctions économiques par la CEDEAO sur le Niger. L’organisation demandait le rétablissement de l’ordre constitutionnel en menaçant d’intervenir militairement.
Pour renforcer leur coopération stratégique, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont mis en place le 16 septembre une Alliance des États du Sahel. Elle vise à fonder une architecture de défense commune en cas d’agression sur l’une des parties prenantes.