Au Gabon, Frédéric Bongo, demi-frère du président déchu, a été radié des effectifs de l’armée et de la garde républicaine par décret. Les motifs évoqués sont lourds : « Faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux », « fautes contre la discipline militaire », et des « manquements aux règles d’exécution de services ». Détails.
Au Gabon, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a radié des effectifs de l’armée et de la garde républicaine le lieutenant-colonel Frédéric Bongo, demi-frère du président déchu le 30 août 2023.
Le ministère de la Défense, dirigé par le général Oligui Nguema lui-même, a publié un décret annonçant cette radiation.
Les Gabonais ont appris la radiation de Frédéric Bongo via les réseaux sociaux. Les motifs évoqués dans le décret sont lourds : « Faute contre l’honneur, la probité et les devoirs généraux », « fautes contre la discipline militaire », et des « manquements aux règles d’exécution de services ».
Cette radiation n’est pas la première pour le lieutenant-colonel Frédéric Bongo. Le 12 mars 2022, il avait déjà été visé par une mesure similaire, à l’issue d’un conseil de discipline. Mais son demi-frère, à l’époque encore chef de l’État, n’avait pas entériné la décision.
Les ennuis de Frédéric Bongo ont commencé après l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo en octobre 2018. L’officier formé à Saint-Cyr, en France, est alors détrôné de son poste de Directeur général des services spéciaux, le puissant service de renseignement de la présidence, où il a forgé son influence et sa puissance pendant 10 ans. Il est promu attaché de défense à l’ambassade du Gabon en Afrique du Sud, poste qu’il n’occupera jamais.
Réputé être proche d’Israël et des services français, Frédéric Bongo est revenu au palais présidentiel grâce à son neveu, Noureddin Bongo, dont il serait resté fidèle.