Après la faible productivité d’huile d’olive enregistrée lors des précédentes campagnes oléicoles, en raison de la sécheresse qui a frappé le Maroc ces dernières années, le Royaume s’apprête cette année à connaître une amélioration notable de la récolte d’olives. Les pluies généreuses tombées en mars et avril sur plusieurs régions ont redonné vigueur aux vergers, suscitant l’optimisme des professionnels du secteur.
Selon les premiers retours des producteurs, les perspectives s’annoncent encourageantes, avec une récolte bien plus abondante que celle de l’année passée. Une évolution qui devrait avoir un impact direct et positif sur les prix de l’huile d’olive au niveau national.
Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, n’a pas manqué de rassurer récemment les Marocains en annonçant une récolte record, susceptible de « doubler la productivité atteinte lors de la dernière saison ». Il a également exprimé sa confiance quant à l’effet attendu de cette embellie sur les prix pratiqués dans les marchés.
Un responsable du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts avait déjà indiqué que les services régionaux et provinciaux de la tutelle ont suivi de près, ces derniers mois, l’évolution des oliveraies du pays, avec pour objectif de compenser la faible performance enregistrée l’an dernier.
C’est au cours des mois d’octobre et novembre, avec le lancement de la nouvelle campagne de récolte et l’acheminement des olives vers les huileries, que la situation se précisera davantage pour les professionnels comme pour le grand public.
Dans une déclaration, Rachid Benali, président de la Fédération marocaine interprofessionnelle de l’olive, a affirmé que « la campagne agricole actuelle s’annonce prometteuse, avec une production qui devrait dépasser celle de l’année écoulée, tant en quantité qu’en qualité, grâce à une combinaison de facteurs essentiels ».
Il a cité, parmi ces facteurs, « les précipitations enregistrées à la fin de l’hiver et au début du printemps, qui ont eu un effet direct et bénéfique sur la productivité des arbres ». Benali a également souligné que « de nombreux oliviers plantés dans le cadre du Plan Maroc Vert commencent à porter leurs fruits cette année, alors qu’ils n’avaient pas encore donné lors des saisons précédentes ».
Bien qu’il reconnaisse « certaines difficultés ponctuelles liées à l’irrigation dans quelques zones », le président de la fédération estime que « les indicateurs actuels permettent d’anticiper une récolte nettement meilleure que celle de l’an dernier ».
« Les oliviers ont fait preuve d’une résilience remarquable et ont pleinement tiré profit des pluies tombées en mars et avril », a-t-il insisté, avant de préciser que « les propos du chef du gouvernement sur la production d’olives se fondent sur ces indicateurs de terrain ». Selon lui, il est ainsi raisonnable d’anticiper également une baisse sensible du prix de l’huile d’olive sur le marché national.
De son côté, Boubker Bouayad, acteur dans le secteur de la conserverie agricole dans la région de Marrakech-Safi, en particulier dans la filière de l’olive, abonde dans le même sens. « Les signaux sont positifs et confirment une amélioration du rendement de cette campagne, contrairement à celle de l’an dernier, fortement impactée par la sécheresse et la réduction des quotas d’irrigation », a-t-il confié.
Bouayad a ajouté que « les pluies bénéfiques enregistrées en mars et avril ont eu un effet manifeste sur la croissance des oliviers et l’amélioration de leur productivité ». Et de conclure que « les données préliminaires remontées par les producteurs laissent entrevoir une récolte appréciable, ce qui devrait se refléter directement sur les prix de vente ».








