L’ancien président du Gabon a été entendu le 1er juillet 2025, devant deux juges d’instruction français, dans le cadre d’une plainte pour «séquestration arbitraire, tortures, actes de barbarie et enlèvement» déposée par Ali Bongo, son épouse et leurs enfants en mai 2024, contre les autorités gabonaises.
Le motif de la plainte parlant de « tortures et actes de barbaries », « enlèvement » et « séquestration », l’ancien président a été entendu en tant que partie civile au tribunal par deux juges d’instruction spécialisés du pôle crime contre l’humanité. Il a au cours de son audition raconté ce qu’il dit avoir subi pendant 21 mois après la prise de pouvoir par les militaires le 30 août 2023.
Selon les éléments transmis à la justice française, Ali Bongo aurait été maintenu en résidence surveillée dans sa villa de Libreville, avec Ses fils, Jalil et Bilal. Tous les trois auraient entamé une grève de la faim. Car, comme l’a évoqué ses avocats, Ali Bongo était dans l’angoisse de ne pas avoir auprès de lui sa femme et son fils, les deux détenus dans le « sous-sol du palais présidentiel », subissant des traitements inhumains. A savoir « électrocutions, simulation de noyade, étranglements, privations de nourriture, bastonnades à coups de pied-de-biche… ».
Ces accusations qui ont été soutenus par Sylvia et Nouredin Bongo devant les magistrats et dans sa déclaration publiée ce 03 juillet 2025 où ils avouent avoir été « fouettés, électrocutés », pendant plusieurs mois et ont été contraints de signer la cession de leurs biens », apprend-on.
Cependant, le procureur général de Libreville, avait annoncé que Sylvia et Nourredin Bongo était en liberté provisoire et que leur remise en liberté n’interrompt « le cours normal de la procédure qui se poursuivra jusqu’à la tenue d’un procès juste, transparent, équitable et dans les délais raisonnables », avait-il assuré . Rappelons qu’en mai dernier, Ali Bongo, son épouse et ses enfants se sont rendus en exil en Angola, avant de rejoindre Londres et Paris.