Au Tchad, le gouvernement a annoncé, le 5 février dernier, l’exonération des droits et taxes à l’importation de plusieurs produits de grande consommation, afin de lutter contre l’inflation et d’assurer la sécurité alimentaire des populations. Selon les informations de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI), cette mesure concerne des produits tels que le riz, le maïs, le sel, le froment, la farine de céréales autres que le froment, le sorgho, le sarrasin, les semoules, le millet et l’alpiste ; autres céréales. La mesure prise est valable jusqu’au 31 décembre 2025.
Le Tchad est l’un des pays au taux d’inflation le plus élevé de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique centrale (Cemac) : 8,4% à fin août 2024, selon un communiqué du Fonds Monétaire International (FMI). Cette situation est d’autant plus préoccupante que le pays accueille une importante communauté de réfugiés en provenance du Soudan, ce qui pèse sur ses ressources et contribue à la hausse des prix. Les impacts des inondations, avec la destruction des sites agropastoraux, aggravent également la situation. L’offre des produits agricoles a considérablement baissé.
Selon des sources locales, le prix du riz de 100 kg est passé de 40 000 à 85 000 Fcfa et celui du maïs de 100 kg de 22 000 à 45 000 Fcfa à date dans les marchés de la capitale. Il en est de même pour d’autres produits de grande consommation comme le mil, le sorgho, etc. L’exonération des droits et taxes devrait permettre de faciliter l’accès à ces produits de première nécessité pour l’ensemble de la population, en réduisant les prix et en augmentant ainsi le pouvoir d’achat des Tchadiens.