Une nouvelle variété de haricots fleurit au Kenya pour faire face aux défis climatiques du pays. Baptisés « Nyota« , ce qui signifie « étoile » en kiswahili, ces haricots qualifiés d’intelligents sur le plan climatique représentent une lueur d’espoir pour un avenir agricole durable permettant de préserver la sécurité alimentaire.
Développés par des scientifiques dans le cadre d’une collaboration entre l’Organisation kényane de recherche sur l’agriculture et l’élevage (KALRO) et l’Alliance de Biodiversité Internationale, ces haricots s’adaptent au climat mais également à la demande des consommateurs.
« En effet, le temps de cuisson permet d’obtenir des variétés qui cuisent plus vite et qui, en cuisant plus vite, réduisent le coût du combustible, comme par exemple le gaz et le bois de chauffage, ce qui réduira probablement le coût de la vie« , explique Josephine Syanda, chercheur au sein du KALRO.
Pour développer cette nouvelle variété de haricots les scientifiques ont sélectionné « des variétés qui tolèrent la sécheresse et la chaleur, qui n’ont pas de flatulences et qui ont des niveaux élevés de fer et de zinc. En croisant et recroisant ces variétés, nous avons obtenu des haricots qui résistent à la chaleur et la sécheresse mais également aux hautes terres froides et sèches« , indique le sélectionneur de haricots David Karanja. Pour répondre à la demande croissante des haricots « Nyota », le KALRO a accordé des licences à plusieurs sociétés de semences pour produire et commercialiser la légumineuse. Le Kenya compte environ 26 sociétés de semences enregistrées, dont 23 locales et trois multinationales.
Ces graines pourraient être la réponse à la croissance des cultures en fonction des changements climatiques dans le monde. Cette initiative incite les agriculteurs à cultiver ces variétés plus résistantes afin de renforcer la production nationale des haricots mais cela ne suffit pas pour répondre à la demande de consommation annuelle.
Selon David Karanja, la production annuelle de haricots du Kenya est de 600 000 tonnes métriques, alors que la consommation est de 755 000 tonnes métriques, d’où la nécessité d’importer.